"Le grand livre de la nature était écrit dans la langue des droites, des cercles, la langue de la
géométrie et des mathématiques."
Galilée
"Les mathématiques sont un outil que l'esprit de l'homme ne cesse de construire et de perfectionner afin de
comprendre le monde."
J-M Bony
Voici quatre ouvrages les plus récents qui sont sortis dans la collection Contrôle Continu et dans Compétences Attendues :
Ci-dessous, les liens pour obtenir plus d'informations ainsi que des extraits :
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les mathématiques et qui douteraient de leur efficacité, je vous laisse le soin de consulter la page suivante :
Les sociétés savantes de maths et d'info (SFdS, SIF, SMAI et SMF), ainsi qu'AMIES, la CFEM et l'association Femmes & Mathématiques, sont heureuses de vous présenter la nouvelle brochure "Zoom : métiers des mathématiques, de la statistique et de l'informatique" réalisée en collaboration avec l'Onisep. Cette brochure complète les précédentes brochures sur le sujet par des illustrations de nouveaux métiers d'aujourd'hui : intelligence artificielle, big data, cybersécurité, traitement du langage naturel, blockchain et bien d'autres encore !
Tu as de sérieuses difficultés en maths ? En moins de 15 min, je t'explique comment tu pourras t'améliorer nettement en te donnant les conditions de ta réussite et des méthodes pour y arriver. Personne n'est "nul en maths" mais il faut y croire pour progresser ! Suis mes conseils, tu ne le regretteras pas... 👍
https://www.youtube.com/watch?v=MGNKeU98DNI&list=PLVUDmbpupCaqlP-R1r4uvvWnCRFqXCfKQ
Site officiel : http://www.maths-et-tiques.fr
Twitter : https://twitter.com/mtiques
Facebook : https://www.facebook.com/mathsettiques/
Instagram : https://www.instagram.com/yvanmonka/
Voilà six sites qui vous permettront de mieux maîtriser les notions principales vues en cours. Des vidéos de cours et des exercices en ligne sont en libre accès, il suffit juste de s'inscrire (ou pas) et s'est totalement gratuit. Et vous avez toutes les matières du lycée au supérieur qui vous sont proposées. Alors, pourquoi s'en priver...?
Une animation du CNRS va pouvoir vous aider à répondre à cette question.
HEC Paris a eu l’honneur d’accueillir Cédric Villani, médaille Fields 2010, Directeur de l’institut Henri Poincaré et Professeur à l’université Claude Bernard Lyon1, pour lui remettre à l'issue
d'une conférence donnée aux étudiants, le titre de Professeur Honoris Causa d'HEC Paris.
A partir du thème de sa conférence : "Des triangles, des gaz, des prix et des hommes", Cédric Villani a tout d’abord montré que tout était "au fond" mathématique : "La mathématique s'incarne tout
autour de nous. Notre monde en général et l'économie en particulier sont de plus en plus mathématiques".
C'est un pays exotique et déroutant que celui des maths. On y parle une langue bizarre, pleine d’homéomorphismes, de variétés différentielles, de nombres transfinis… Mais on y trouve aussi des paysages épiques, des idées vertigineuses et même, parfois, des choses utiles ! Cette websérie animée propose à tous les curieux munis d'un cerveau en état de marche une visite inédite au pays des maths. Avec un guide, bien sûr !
Pour enrichir vos connaissances en mathématiques, ou les réviser, des émissions de "La Méthode scientifique" présentent les grandes notions et personnalité de cette discipline.
Dans le cadre de l'opération Nation Apprenante, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, chaque présentation d'émission sera suivie d'une précision sur le niveau scolaire auquel elle peut faire écho. Mais que cela n'empêche pas les plus curieux d'y jeter une oreille !
Le lien ci-dessous :
https://www.franceculture.fr/sciences/sciences-les-mathematiques-grandes-notions-et-personnalites
Cette année est la 3ème pour l’accueil d’une école prestigieuse : Le Lycée Militaire de SAINT-CYR L’Ecole, qui vient de la région Parisienne à la découverte de la science et des mathématiques en Lomagne.
Cette année au programme :
La classe de seconde qui a séjourné au Domaine du Jardin d’en Naoua ces jours ci, a pu allier les études au calme et la détente en plein air. Les élèves ont mis en application le savoir acquis durant ces nombreuses visites.
Article de presse :
Les voyages forment la jeunesse
Dix élèves de 1ère S du lycée militaire de Saint-Cyr ont participé au Prix Tangente des lycéens 2017 (2ème édition).
Ils ont lu au minimum 6 livres de la liste est ci-dessous :
Voici la photo du groupe d'élèves heureux et de leurs professeurs ravis !
Ce séminaire s'adresse aux étudiants à l'Université (tout niveau) et en classes préparatoires, ainsi qu'aux enseignants aussi bien en lycée, en classes préparatoires ou à l'Université. Il pourra également intéresser certains bons élèves de terminale.
Son but est de présenter des mini-cours sur des sujets variés en mathématiques d'une durée d'environ 1h30.
Les exposés sont suivis d'une collation conviviale.
L'inscription est gratuite mais obligatoire :
Vulgarisateur de talent, Mickaël Launey diffuse grâce à la chaîne Youtube "Le Myriogon" les mathématiques avec passion et force. L'avantage de cette chaîne est qu'elle diffuse en direct ses
émissions à thèmes variés : suite de Fibonacci, théorème de Fermat, théorème de Pick, Rubik's cube...
Aussi vous pourrez prendre part à des quiz en utilisant "Kahoot" et vous mesurer à d'autres personnes.
Le lien de la chaîne -> https://www.youtube.com/channel/UCvYEpQbJ81n2pjrQrKUrRog/videos
Plus généralement, le site Micmaths de Mickaël Launay.
Comme le démontre le neuroscientifique Stanislas Dehaene dans son laboratoire de recherche, il n’existe pas de bosse ou de gènes des maths. Par conséquent, si cette discipline vous effraie, n’ayez pas peur, comme le disait le pape Jean Paul II.
Il n’est jamais trop tard pour se plonger dans la magie des mathématiques. Dans notre vie quotidienne, que nous le voulions ou non, nous sommes tous immergés dans un monde mathématique…
Quand nous nous promenons dans la nature, quand nous regardons un tableau de Leonard de Vinci au Musée du Louvre, quand nous passons des bilans sanguins, quand nous écoutons un concerto de Mozart, quand nous calculons notre taux d’emprunt immobilier, quand nous commandons sur internet, quand nous déclamons un alexandrin, quand nous préparons un quatre-quarts ou quand nous bricolons.
Faut-il marcher ou courir quand il pleut ? Pourquoi les bus arrivent-ils par deux ou par trois après une longue attente ? Comment couper un gâteau en sept parts égales ? Pourquoi avons-nous moins d’amis que nos amis sur les réseaux sociaux ? Ou encore, pourquoi dans une classe de CP ou de 4e, il existe une chance sur deux pour que deux élèves soient nés le même jour ?
Omniprésentes dans les sciences et les technologies, les mathématiques sont-elles une invention ou une découverte, une science propre à l’humanité ou le langage même de l'univers ? Une enquête vertigineuse et originale au coeur d'un débat fascinant qui dure depuis l'Antiquité. Omniprésentes dans les sciences et les technologies, les mathématiques sont parvenues à décrypter les orbites elliptiques des planètes, à prédire la découverte du boson de Higgs ou à faire atterrir le robot Curiosity sur Mars. De tout temps, l’homme, en quête de cycles et de motifs, les a utilisées pour explorer le monde physique et pour comprendre les règles de la nature, du nombre de pétales de fleurs (répondant à des "suites") à la symétrie de notre corps. La réalité possède-t-elle une nature mathématique inhérente ou les mathématiques sont-elles des outils précieux créés par l’esprit humain ? Voyage visuel Depuis l’Antiquité grecque, leur universalité et leur efficacité ont nourri débats philosophiques et métaphysiques. Sur les traces de Pythagore (qui avait notamment établi des liens entre mathématiques et musique), Platon, Galilée, Newton ou Einstein, le film, ludique, sonde leur fascinant mystère et leur évolution au fil des siècles, en compagnie de Mario Livio, astrophysicien américain renommé, et de nombreux mathématiciens, physiciens et ingénieurs. Une enquête captivante, formidablement illustrée d’exemples, en même temps qu’un voyage visuel vertigineux. Entre construction neuronale et ordre cosmique, à la frontière de l’invention et de la découverte, les mathématiques, extraordinaire énigme, n’ont pas fini de révéler, d’anticiper et de surprendre.
Un entretien entre Cedric Villani et un économiste au CNAM.
Un documentaire captivant qui nous raconte l'épopée de deux hommes sous la révolution française mettant en place un nouveau système de mesure.
Lorsqu’un mathématicien parle de « corps », de « racine », de « spectre », d’« anneau », de « groupe », lui donne-t-il le sens profane que celui qu’il a dans la vie de tous les jours ? ou bien veut-il désigner symboliquement tout à fait autre chose ?
Antoine Laurent de Lavoisier, l’inventeur de la chimie moderne, avait compris que la science réclame, lorsqu’elle progresse, que le langage lui-même soit perfectionné. Il écrit, dans son Traité élémentaire de chimie : « On ne peut perfectionner le langage sans perfectionner la science, ni la science sans le langage, et quelque certains que fussent les faits, quelque justes que fussent les idées qu’ils auraient fait naître, ils ne transmettraient encore que des impressions fausses, si nous n’avions pas des expressions exactes pour les rendre ». De tels propos, tenus au moment de la Révolution française, demeurent d’une grande justesse, alors même que la production des connaissances s’accélère. Irréductiblement, un déphasage s’accroît entre ce qui est communément dit et ce qui est nouvellement su.
Mais ce que nous disons là vaut-il aussi pour les mathématiques, qui s’expriment parfois avec des mots qui font partie du langage le plus ordinaire ? On y parle par exemple de « corps », de « racine », de « spectre », d’« anneau », de « groupe ». D’où la question qui va travailler notre conversation scientifique d’aujourd’hui : lorsqu’un mathématicien emploie l’un de ces mots communs, lui donne-t-il le sens profane que celui qu’il a dans la vie de tous les jours ? ou bien veut-il désigner symboliquement tout à fait autre chose ?
Gerald Tenenbaum, spécialiste de théorie des nombres, nous parle de son ouvrage "Des mots et de maths" dans l'émission "La conversation scientifique".
Elle n’est pas seulement la première femme à faire de l’informatique de l’histoire. Elle est la pionnière, la première personne à publier de toutes pièces un programme, la fameuse note G, le premier algorithme informatique de l’histoire des sciences. Cette femme, c’est Ada Lovelace, fille du poète Byron, éprise de mathématiques, esprit libre et pourtant si contraint dans l’Angleterre victorienne du XIXème siècle. Ses travaux, récupéré, oubliés, seront redécouverts tardivement, au XXème siècle, notamment par Alan Turing qui s’en inspirera pour construire sa machine, le tout premier ordinateur.
Dans l'Equation du millénaire, Ingrid et Gaspard retracent l'histoire de l'équation de Navier-Stokes et tâchent d'en comprendre le sens...
Ces équations décrivent le mouvement d'un fluide dans le plan ou l'espace. Bien que ces équations soient en sommes très élémentaires, elles epriment la loi de Newton (...) pour un fluide incompressible, elles sont très difficiles à analyser. De fait le problème de Navier-Stokes fait partie des célèbres problèmes du millénaire prisés par le Clay Mathematics Institute.
Une vidéo de Yves Monka bien intéressante sur l'histoire du calcul.
https://www.youtube.com/watch?v=WRrLnktqUmE&feature=youtu.be
Emmy Noether est une mathématicienne allemande du début du siècle qui a dû faire face à tous les préjugés de son époque avant de devenir, au dire d'Albert Einstein lui-même, une géante des mathématiques. A parti d'avril 1933, sa situation devient critique dans son pays. Une histoire à découvrir absolument.
Peu connu du grand public, le mathématicien hongrois John von Neumann (1903-1957) a pourtant élaboré des théories dont les applications ont définitivement changé le cours de l'humanité, de la bombe atomique à la révolution numérique.
Peu connu du grand public, le mathématicien américano-hongrois John von Neumann (1903-1957) a pourtant élaboré des théories qui ont définitivement changé le cours de l'humanité. Après avoir croisé Robert Oppenheimer et Werner Heisenberg au cours de ses années d'études à l'université allemande de Göttingen, il s'installe aux États-Unis au début des années 1930. Il va contribuer aux découvertes les plus fondamentales du siècle dernier (théorie des jeux, intelligence artificielle, physique statistique, entre autres) et initier outre-Atlantique la révolution informatique. Sous une bonhomie apparente, l'homme, dont le cerveau était aussi rapide que celui d'une machine, cachait en réalité une vision cynique et pessimiste de l'humanité. En 1943, c'est lui qui calcula la trajectoire de la bombe atomique qui allait détruire Nagasaki. En 1945, en se fondant sur sa théorie des jeux appliquée à l'analyse des conflits, il conseille au président des États-Unis une frappe atomique préventive sur l'Union soviétique. Pionnier de l'informatique, il conçoit Maniac, un calculateur utile aux tests de la bombe H et ancêtre des premiers ordinateurs.
En août 1900 a lieu à Paris le deuxième congrès international des mathématiciens. À cette occasion, le célèbre mathématicien allemand David Hilbert s'adresse à ses collègues. Il leur présente « quelques problèmes déterminés pris dans diverses branches des mathématiques et dont l'étude pourrait concourir à l'avancement de la Science .»
Il s'agit d'une liste de vingt-trois problèmes mathématiques variés, que Hilbert jugeait de grande importance, et qui ont eu une influence considérable sur les mathématiques du XXe siècle. Aujourd'hui, certains ont été résolus, d'autres sont encore ouverts, et quelques-uns... n'ont pas été formulés assez précisément par Hilbert pour qu'on puisse le décider !
Le 17e problème de Hilbert fait partie de ceux qui ont été résolus incontestablement, et rapidement : une solution a été trouvée par Emil Artin en 1927. Son thème est la positivité des fonctions : comment reconnaître qu'une fonction est positive ? Par exemple, est-elle nécessairement une somme de carrés de fonctions, et pour quels types de fonctions ? Peut-on expliquer ainsi toutes les inégalités ? Hilbert lui-même avait consacré deux travaux très originaux à ce sujet, l'un en 1888 et le suivant en 1893, sans réussir cependant à résoudre la question qui allait devenir son 17e problème. Il aura fallu pour cela toute l'ingéniosité d'Emil Artin. Loin d'épuiser le sujet, les contributions de Hilbert et Artin ont donné naissance à des domaines entiers des mathématiques : l'algèbre réelle et la géométrie réelle, encore très dynamiques aujourd'hui. Leur développement a été en partie motivé par des applications concrètes en robotique. En effet, si l'on dispose d'un robot constitué de bras articulés, décider si une position est accessible à ce robot, et lui expliquer comment atteindre, le cas échéant, cette position, est un problème tout à fait similaire à décider si une fonction est positive et à l'écrire, le cas échéant, comme somme de carrés.
Du « progrès général de la Science mathématique » appelé de ses vœux par Hilbert, aux robots, il n'y a qu'un pas... que je vous invite à franchir !
Avec le développement de la théorie des probabilités au début du XXe siècle, un nouveau champ d'investigation s'offre à l'arithmétique : étudier les nombres entiers non plus sous l'angle algébrique, comme par le passé, mais d'un point de vue statistique. Que peut-on dire de « presque tout » nombre ? Et avec quelle précision ? En 1917 Hardy et Ramanujan montrent que le nombre des facteurs premiers d'un entier aléatoire peut être sommairement décrit à l'aide de sa seule taille. C'est la première naissance de la théorie probabiliste des nombres, dont le prodige hongrois Paul Erdös, né en 1913, est l'un des rares mathématiciens à saisir la portée dès le milieu des années 1930. En 1940, Erdös et Kac lient définitivement la théorie des nombres à celle des probabilités en montrant que le nombre des diviseurs premiers d'un entier suit statistiquement une loi de Gauss. Ce résultat fondamental est le socle d'une branche florissante de l'arithmétique qui prend pour objet l'anatomie des entiers, autrement dit qui cherche à donner une idée statistique de leur structure multiplicative : comment les facteurs premiers sont-ils répartis ? Existe-t-il une loi standard pour passer d'un facteur au suivant ? Si oui, avec quelle précision peut-on la décrire ? etc. Ci-dessous, la vidéo qui propose d'évoquer le personnage haut en couleurs de Paul Erdös et de donner quelques clefs pour appréhender ces découvertes d'une extraordinaire fécondité.
Dans un texte de 1733, Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, homme de science et écrivain, naturaliste à l'œuvre monumentale, développa un des premiers calculs de géométrie intégrale. L’exemple qu’il considérait est maintenant appelé « l'aiguille de Buffon » : lorsqu’une aiguille est lancée au hasard sur un parquet, quelle est la probabilité que l'aiguille tombe à cheval sur deux lattes du parquet ? Cette question, qui peut paraître anecdotique, illustre en fait un domaine actif des mathématiques appelé géométrie stochastique ou géométrie intégrale ; il s'agit d’effectuer des calculs de probabilités portant sur des objets de nature géométrique : des points, des droites, des segments (comme l'aiguille), des triangles, etc. La géométrie stochastique est un champ effervescent des mathématiques, avec de nombreuses questions théoriques ouvertes et de multiples applications, dans des domaines aussi divers que les télécommunications, la science des matériaux poreux ou l'imagerie médicale.
Peut-on définir les mathématiques ? Depuis quand les utilise-t-on ? A quoi servent-elles ? D’où vient la déraisonnable efficacité des mathématiques ? Faut-il les voir comme un outil pour appréhender la réalité ou comme son essence même ? Pourquoi certains y voient une intention ou origine divine ?
Si l’on devait transcrire l’aporie de l’œuf ou la poule en langage scientifique, ce serait certainement autour de la question des mathématiques : dès l’aube de la pensée, les humains se sont demandés si les mathématiques sont présentes au cœur de la nature, prêtes à être décryptées ou si elles sont un langage inventé par l’homme pour décrire cette nature et l’analyser. Ou pour le formuler différemment, si les mathématiques sont le langage du divin, ou de l’humain. Et lorsqu’on finit par exclure la notion de divin, cela donne la question qui va nous occuper : comment expliquer la déraisonnable efficacité des mathématiques ?
La déraisonnable efficacité des mathématiques. C’est donc l’énoncé du problème qui va occuper La Méthode scientifique dans l’heure qui vient.
Et pour tenter de définir ce qui ne peut être défini, puisqu’il n’y a pas de définition propre des mathématiques, nous avons le plaisir de recevoir Jean-Jacques Szszeciniarz, philosophe mathématicien, Directeur du Département Histoire et Philosophie des Sciences de l'Université Paris Diderot Paris 7, et Jean-Michel Salanskis, Professeur de philosophie des sciences, logique et épistémologie à Paris X Nanterre, et membre de l’Institut de Recherches Philosophiques.
L’idée de nombre est une idée qui semble évidente et qui en réalité ne l’est pas. L’enfant qui apprend à distinguer les tout premiers nombres, un, deux, trois, qui apprend à compter sur ses doigts, qui relie cet apprentissage à la succession, à l’itération, qui apprend à mesurer des longueurs grâce à des nombres, fait de façon largement inconsciente des opérations extrêmement complexes. Sait-on dire lesquelles ?
Plus généralement, quel est le statut des objets mathématiques, qui ne sont ni tout à fait naturels ni tout à fait artificiels ? Ils sont d’une certaine façon réels tout en n’existant pas vraiment, du moins si l’on prend le verbe « exister » dans le sens de « devenir dans le temps et dans l’espace ».
Invité : Cédric Villani, mathématicien, directeur de l’Institut Henri Poincaré à Paris, médaille Fields 2010.
Les physiciens, les mathématiciens, les philosophes, les théologiens et les artistes ont pensé l'infini. D'Aristote à Einstein, la biographie de l'infini met en scène Lucrèce, Bruno, Newton, Bolzano, Cantor et de nombreux autres visionnaires de l'infini.
Avec :
Alan Turing était mathématicien, cryptologue, pionnier de l'informatique, de l'intelligence artificielle et de la morphogenèse en biologie. A l'occasion du centenaire de sa naissance, ce film
nous présente cet homme exceptionnel en retraçant sa vie, son oeuvre et son influence.
La rencontre avec des chercheurs des différentes disciplines dans lesquelles Alan Turing a travaillé permet de découvrir petit à petit qui il était, ce qu'il a inventé et l'incidence que son
travail a actuellement. Elle révèle ainsi les circonstances de l'émergence de cette science nouvelle : l'informatique.
Si le père de l ’ informatique théorique et de l ’ intelligence artificielle semble méconnu en France du grand public, il suscite en revanche un courant fort de sympathies chez les scientifiques,
comme si la passion qui animait Turing incarnait celle des chercheurs actuels...
Ci-dessous le lien sur un film du CNRS sur le modèle de Turing.
Ci-dessous, une émission de France Culture consacrée à la machine Enigma qu'Alan Turing a pu trouver son fonctionnement et permis d'écourter la 2nde guerre Mondiale !
Ci-dessous, une émission de France Culture consacrée à la naissance de l'informatique grâce au génie d'Alan Turing.
Qui est Fibonacci ? Comment ce savant a permis l’introduction au “monde occidental” des mathématiques arabes ? En quoi cela a été déterminant pour le développement des mathématiques en Europe à partir du Moyen-Age ? Fibonacci est connu pour la suite éponyme. Qu’est ce que la suite de Fibonacci ?
De Leonardo Pisano, fils du marchand Gugliemo Bonacci, ce qui lui vaudra le nom de filius Bonacci, Fibonacci, l’histoire aura retenu une chose : une suite mathématique, dont le rapport entre chaque terme tend vers le nombre d’or, ce nombre quasi mystique qui hante l’histoire des sciences comme l’histoire des arts depuis l’antiquité. Or l’apport de Fibonacci est bien plus large que son seul « problème des lapins », et raconte l’histoire du passage des mathématiques de l’époque antique à celles que nous pratiquons aujourd’hui encore.
Fibonacci, une suite qui vaut de l’or, c’est le problème que nous allons examiner dans l’heure qui vient.
Quand nous coupons une part de tarte aux pommes, quand nous essayons de placer un miroir à la bonne hauteur, quand notre téléphone intelligent nous indique la route à suivre, quand on essaie de calculer la trajectoire d’une balle de tennis, de prévoir la météo ou l’espérance de vie d’un nouveau-né… Les maths nous facilitent la vie à travers milles et unes applications pratiques…
D’Hypatie d’Alexandrie qui mourut en martyre à Émilie du Chatelet à qui l’on refusa l’entrée de l’Académie des Sciences exclusivement et jalousement mâle, les mathématiciennes ne doivent leur recherche qu’à une persévérance exceptionnelle, en véritables « outsiders ».
Les portes de Polytechnique ne s’ouvrent aux femmes qu’en 1972. Une école prestigieuse que Nicole El Karoui connaît bien puisqu'elle y a enseigné les probabilités. Engagée pour que les femmes ne soient pas mises au rebut des sciences mathématiques de haut niveau, la mathématicienne n’a cessé de pousser la porte étroite réservée aux femmes, afin que d’autres entrent dans le temple de l’abstraction mathématique.
Nicole El Karoui est une mathématicienne de renom et son domaine de prédilection, les probabilités, l’a propulsée pionnière des mathématiques financières. Elle a formé des générations d’ingénieurs qui s’arrachent à prix d’or dans les salles des marchés.
Pour en savoir plus sur les mathématiques et les femmes, le lien de l'association "Femmes et mathématiques" qui a plusieurs objectifs :
Pour prolonger le débat, quelques documents en libre téléchargement.